Le Val d’Allier évolue sous l’influence des facteurs naturels mais aussi des activités humaines, dont certaines ont contibué à façonner ces espaces remarquables.
Celles-ci peuvent être regroupées autour de 4 catégories :
- Activités agricoles et sylvicoles ;
- Activités de tourisme et de loisirs ;
- Activités industrielles et d’extraction de granulats ;
- Aménagement du territoire et urbanisme.
Les Activités agricoles :
Le Val d'Allier 03 n'est que faiblement concerné par les activités sylvicoles, les boisements ou plantations faisant l'objet d'une valorisation économique étant relativement rares.
L’agriculture a quant à elle de tout temps coexisté avec l’Allier et sa mobilité. La culture ainsi que l’élevage occupent ainsi le lit majeur de la rivière depuis des siècles. La culture,
activité installée sur les terres fertiles, occupait principalement de petites parcelles relativement éloignées de la rivière. L’élevage, lui, permettait d’utiliser les terres incultes plus
proches du cours d’eau. Depuis les années 1970, les grandes cultures irriguées se sont fortement développées sur une grande partie de la plaine. Ce phénomène continue de se développer depuis le début des années 2000, avec pour conséquence de nombreux retournement de prairies. En parallèle, l’élevage régresse sur la plaine alluviale. Les surfaces de zones ouvertes (prairies et pelouses), à l’échelle de l’espace de mobilité de l’Allier ont considérablement baissées, le plus souvent au profit de grandes cultures.
En raison de leur forte implantation au sein du territoire, les exploitants agricoles sont des partenaires incontournables de la mise en œuvre des actions Natura 2000. Ils sont les principaux acteurs du maintien et/ou du retour des pratiques agricoles garantissant le bon état de conservation des habitats naturels agropastoraux.
Les Activités industrielles et l'extraction de granulats :
La plaine alluviale de l’Allier offre une ressource alluvionnaire conséquente, exploitée intensivement à la fin du 20e siècle. L'exploitation de granulats a eu d'importants effets qui se font encore sentir. Aujourd’hui sur les sites Natura 2000 du Val d’Allier 03, il n’existe plus de sites d’extraction d’alluvions actifs. Seule persiste une exploitation d’alluvions sur plateforme extraits du sous-sol jusqu’à la fin d’autorisation d’exploiter. Les enjeux en lien avec les activités industrielles et d’extraction de granulats sur le Val d'Allier 03, en ce qui concerne les problématiques environnementales, sont principalement le suivi du réaménagement écologique des gravières et des risques de capture de celles-ci par la rivière.
Aménagement du territoire et urbanisme :
Depuis le 18ème siècle, l’Homme a cherché à aménager et maîtriser la rivière Allier. Ces aménagements ont eu pour effet de canaliser la rivière et de limiter l’intensité de la dynamique fluviale, ce qui se ressent aujourd’hui fortement sur les secteurs les plus aménagés. Longtemps les opérations d’enrochement ont été encouragées, voir prises en charge par les collectivités. Aujourd’hui, face à l’identification des impacts irréversibles de ces aménagements, une prise de conscience des pouvoirs publics a permis la reconnaissance et la mise en place de mesures permettant la préservation de la mobilité de la rivière.
En matière d’urbanisation, le Val d’Allier 03 est bordé par de grandes agglomérations telles que Vichy (65 931hab., INSEE 2012) et Moulins (19 474hab., INSEE 2012). Le reste des zones urbaines est essentiellement constitué de petites villes et de hameaux. Au sein du lit majeur de l’Allier, le caractère inondable de certains terrains et le classement des parcelles à vocation naturelle (zones naturelles et zones agricoles) au sein des documents d’urbanisme (SCoT, Plan Local d’Urbanisme, etc.) limite l’urbanisation et par conséquent ses effets sur les milieux naturels et la rivière.
Les activités de pleine nature :
Sur le Val d’Allier, la pratique de la chasse présente quelques particularités, notamment sur le DPF. Les terrains concernés par ce dernier sont divisés en 7 lots attribués par adjudication pour la chasse aux gibiers d’eau. Le nombre de pratiquants reste très restreint et la pratique de cette activité cause peu de perturbations.
Concernant la pêche, il existe de nombreuses Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA), mais le nombre de pratiquants étant modeste, la pratique de cette activité n’engendre pas de perturbations significatives.
La pratique de sports aquatiques s’est quant à elle développée sur les anciennes gravières et plans d’eau. Les courants lents de l’Allier favorisent ces loisirs à des fins de découverte et de promenade. Certains accès à la rivière sont aménagés pour la pratique de ces activités, mais la majorité des accès empruntés par les pratiquants sont sauvages, et situés essentiellement en bordure des ponts ou dans les campings. Néanmoins, ces dernières années, de la sensibilisation a été menée auprès des loueurs de canoë le long de l’Allier. Un effort particulier a été fait sur l’information des impacts néfastes que peuvent avoir les débarquements sur des grèves et îles en période de nidification de certain oiseaux inféodés à ces milieux, afin qu’eux même soient en mesure de diffuser ce type de consigne et d’information auprès des pratiquants (locaux ou touristes).
Enfin, la pratique de sports motorisés de façon « sauvage » existe et est incompatible avec la préservation des milieux et de la faune. Plus généralement, l’accès de véhicules motorisés pour la pratique de loisirs aux abords de la rivière est strictement interdit, la présence et l’usage de véhicules motorisés, pouvant être source de dérangement pour la faune ou de dégradation de certains milieux.